En lien avec le principe de Peter, je vous invite à découvrir la kakistocratie : gouvernement par des personnes considérées comme particulièrement médiocres. Dans cette vidéo de 5 minutes, Isabelle Barth nous explique l’intérêt de promouvoir les mauvais dans certaines organisations.
Cela dit, je pense qu’il est important de distinguer les organisations qui font face à la concurrence et celles qui sont en situation de monopole type fonction publique. Les deux exemples sont d’ailleurs la mafia et l’université !
En résumé, vous avez plus de chances d’être promu si :
- vous êtes loyal parce que vous êtes redevable d’un poste que vous ne méritez pas : vous avez une dette envers celui qui vous a promu.
- vous ne faites pas peur à celui qui vous a promu : votre incompétence vous rend incapable de prendre sa place le coup d’après !
La promotion par l’incompétence correspond à certaines organisations ou certains départements, mais je n’irais pas jusqu’à généraliser ou dire que tout le monde est capable de trouver des exemples. Dans le marketing ou la vente, l’incompétence ne me semble pas pouvoir être un critère de promotion…
Quant aux dirigeants politiques, ils sont tous compétents ou capables de le devenir. Ils sont élus sur un programme, des qualités humaines, un engagement citoyen, un rêve, une vision et accessoirement sur des compétences. On peut simplement distinguer ceux qui mettent leur énergie à remplir leur mandat au service de l’intérêt général et ceux qui se consacrent à leur réélection au service de leur carrière.
Le VRAI danger vient plutôt de l’effet Dunning-Kruger : http://www.axiopole.com/book/detail/l-excellence-decisionnelle#wowbook/175
Merci à Gaëlle Brunetaud-Zaïd pour cette pépite !
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Le sujet est très intéressant. Il y a un certain confort à avoir un N+1 incompétent: quelques soupirs, quelques sourires mais beaucoup d’autonomie…
Il faut tout de même prendre garde aux jugements intempestifs. On est parfois surpris du nombre de compétences élémentaires hétéroclites nécessaires pour certains postes.
Manifestement il existe une énorme différence entres les emplois pourvus après une recherche dynamique du titulaire idéal et les emplois pourvus sur candidature ou à l’ancienneté.
Le second cas, une forme de caricature de RH, est tout de même très courant, non?