M. Hansen, souvent présenté comme le « père du réchauffement planétaire », vient de publier une nouvelle étude. Il s’appuie sur des études statistiques pour démontrer le réchauffement climatique. L’étude ne tient pas compte de l’été 2012.
Pour résumer, je prends une citation du conseiller scientifique de la Maison-Blanche John Holdren : « Ces travaux, qui ont permis d’établir que les étés extrêmement chauds sont 10 fois plus fréquents qu’ils ne l’étaient, viennent renforcer plusieurs autres preuves démontrant que le réchauffement climatique existe et qu’il est nuisible. »
Je vous invite à découvrir les détails de cette étude dans un article de Radio Canada :
Petit extrait :
“Dans une étude datant de 1988 et qui a fait école, M. Hansen prédisait que si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivaient, ce qu’elles ont fait, la capitale américaine vivrait environ neuf jours par année sous une température de 32 degrés Celsius ou plus. Jusqu’à maintenant en 2012, avec encore approximativement quatre semaines d’été, la ville a plutôt vécu 23 journées de chaleur accablante.”
Contrairement à M. Hansen, je ne suis pas un alarmiste, ni non plus un sceptique. Je fais partie d’une catégorie dont on parle peu. Je suis résigné ! C’est une 3ème catégorie. Quand je vois les difficultés à faire évoluer une organisation de quelques centaines de personnes, je ne vois pas bien comment on fera bouger 7 milliards de personnes et près de 200 pays. Entre les dictatures arriérées et les démocraties court-termistes (prochaines élections), on est tout simplement dans une impasse.
En Grèce, les citoyens étaient bien contents d’avoir des politiciens qui achetaient leurs bulletins de vote à coup de bonnes nouvelles et de déficits budgétaires. Aujourd’hui, il faut payer pour le passé. Les politiciens grecs sont responsables, autant que les citoyens qui les ont élus pendant des années en croyant au Père Noël : “on peut dépenser plus que ce qu’on gagne”.
Demain, à l’échelle du monde, nous payerons tous pour ne pas avoir voulu changer quoi que ce soit dans nos modes de vie. Aucune tristesse, ni colère, c’est la nature humaine tout simplement. C’est terriblement humain.
L’Europe va mal faute d’une gouvernance européenne. Le monde va mal au moins climatiquement faute d’une gouvernance mondiale. Tout comme les guerres mondiales ont permis l’émergence de la SDN puis de l’ONU. Je suis sûr que les prochaines guerres dont certaines d’origine climatique vont faire avancer l’humanité vers cette gouvernance mondiale. Malheureusement, je serais probablement mort ce jour-là … étouffé par une canicule après une méga panne d’électricité ?!?
On ne pourra pas éviter le pire mais on pourrait l’atténuer avec une révolution dans les modes de gouvernance. Il y a une dizaine d’années, j’ai rédigé un manifeste pour une réforme constitutionnelle visant l’émergence d’une démocratie active. Ce document est une invitation à la réflexion sur la gouvernance d’un pays en intégrant l’émergence de concepts qui sont dans l’air du temps : procédures de démocratie directe, management de l’intelligence collective, e-démocratie,… C’est un GROS pavé à lire que personne ne lit parce que je ne suis pas légitime à écrire sur ce sujet comme je n’étais pas légitime à écrire sur l’intelligence collective en 2003…
On ne peut pas changer la nature humaine mais on peut continuer à grenouiller 😉